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LA COUR AU MERLE

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A voir et à savoir

Le pavage

Le revêtement de la rue principale était en piteux état.
La municipalité en place a donc décidé de le remplacer par des pavés, optant pour le porphyre du Trentin (Italie du Nord).
Le chantier a été réparti en 3 tranches de 2002 à 2007.
Il a été réalisé manuellement par Christophe LAENGER qui a posé à lui seul les 550 000 pavés !

Placés sur leur tranche naturellement lisse, ces pavés s'avèrent bien plus silencieux que d'autres pierres. De plus, leur dureté extérieure les rend moins sensibles au gel et aux taches d'huile.
Par la même occasion on remit en service les rigoles d'antan qui apportent vie et fraîcheur à l'artère principale. L'eau vient du Canal des Moulins et y retourne à la sortie du village.

En remerciement pour la qualité de son travail, Monsieur LAENGER a été nommé « Citoyen d'honneur de Kientzheim ».


Histoire de Kientzheim

Chonesheim fut cité dès le VIIème siècle. L'abbaye de Fulda (Allemagne) y avait des propriétés dès 785 et celle de St Félix et Ste Régule de Zurich (Suisse) en 920.

La localité passa en de nombreuses mains : les comtes d'Eguisheim, les comtes de Dabo, la famille de Ferrette, la seigneurie du Hohlandsbourg, qui revint aux Habsbourg puis aux Ribeaupierre.
En 1374, l'archiduc Léopold d'Autriche l'éleva au rang de ville. La bourgade s'entoura de remparts et tint foires et marchés. 


Après les Comtes de Lupfen, les domaines revinrent à Lazare de Schwendi qui en fit le siège de sa seigneurie, renforçant les remparts et construisant le château, aujourd'hui propriété de la Confrérie St Etienne.

Après la révolution française, Kientzheim devint libre et autonome, poursuivant son développement de cité viticole.

70 % des bâtiments furent touchés par les bombes des combats de la Libération , avec notamment l'incendie du Château de Reichenstein (propriété du Baron de Turckheim) où disparurent les très riches archives anciennes de Kientzheim.

Mais les habitants surent restaurer leurs maisons, conservant leur caractère ancien, aujourd'hui remis en valeur par le pavage de la Grand-rue avec des rigoles.

« Parti d'argent et d'azur, à un ours de sable en pied, lampassé de gueules, brochant sur la partition » : les armes de la ville remontent au XV ème siècle.

On pense qu'elles font allusion à la fois à la force et la noblesse de l'animal et au fait qu'il hantait les forêts d'alentours (le dernier fut tué au début du XVII ème siècle). Il avait été remplacé dans le blason par un chien barbet par l'Armorial Général de Louis XIV et ne fut réhabilité qu'en 1979.

Les armes

de la ville

Kientzheim accueille le promeneur par la porte du Lalli, qui jouxte le château de Schwendi.

Elle est surmontée d’une figure grimaçante sensée terrifier les ennemis. Face au château, sur la droite, la petite maison à colombage était celle du garde en charge du contrôle des passages. La Grand’rue s’offre aux promeneurs. Ici, chaque maison à une histoire et il fait bon flâner au travers des ruelles pour les découvrir.

A quelques ouvertures près pour la circulation, Kientzheim est resté entourée de ses 1,6 km de remparts, classés monuments historiques.

Une promenade au sommet des douves fait le tour du village entre deux rangées de cerisiers (accessible aux personnes handicapées).

On peut ainsi avoir un excellent aperçu du village dans son ensemble et …dans ses murs !

On remarquera au passage les maisons construites à flanc de muraille et intégrant complètement le rempart.

L'église paroissiale, Notre-Dame des 7 douleurs, conserve les pierres tombales des Sires de Schwendi, ainsi qu’une belle danse macabre peinte, tandis que la chapelle St Félix et Ste Régule abrite une exceptionnelle collection d'ex-voto, datant de l'époque où Kientzheim était un célèbre pèlerinage marial.


Le pèlerinage de Kientzheim

En 1466 alors que les hordes du Seigneur Jean Wild, Grave et Sous-Bailli de l'Empire en Alsace sévissaient dans la région, des paysans de Sigolsheim apportèrent à la chapelle Saint Felix et Sainte Régule de Kientzheim les statues d’un calvaire de leur église paroissiale, St Jean et la Vierge, afin de les mettre à l’abri. A peine les statues sont-elles installées dans la chapelle que des larmes se mettent à couler de leurs yeux. La véracité des faits sera attestée après vérifications des autorités religieuses et très rapidement Kientzheim devint un lieu de pèlerinage qui perdura jusqu’au 19ème siècle.

La chapelle Saint-Félix et Sainte-Régule a été reconstruite en 1966 sur le lieu originel d'une église plus grande qui avait traversé les siècles jusqu'à être sérieusement ébranlée pendant la deuxième guerre mondiale.
Elle abrite aujourd’hui une exceptionnelle collection d'ex-voto, datant des 18ème et 19ème siècles. Ils ont été restaurés par le sculpteur Ambroselli et des jeunes du village.



Extrait du document du miracle

Le jeudi 7 août 1466, avant les Vêpres, au moment où la cloche sonnait deux heures ou peu après, se trouvaient, dans l'église inférieure Ste Régule de Kientzheim, les statues de Notre Dame et de St Jean.

''Les témoins ont vu que des deux yeux de l'une et l'autre images sortaient des larmes comme de l'eau fraîche, et que ces larmes leur découlaient sur les joues, jusqu'au cou et le long de la gorge, de manière perceptible, visible et évidente''.